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Changer le monde

BAHOR

Et si la soie n’était qu’un prétexte ? Une porte d’entrée vers un changement de société plus profond ? C’est le pari que fait la marque BAHOR, portée par la vision inébranlable de sa fondatrice, Navbakhor Boudot. Plus qu’une créatrice, une passeuse de valeurs. Plus qu’un produit, un projet de transformation collective.

Lorsque Navbakhor Boudot évoque son enfance, ce n’est pas une histoire de princesses en robe de soie qui se dessine. C’est l’image d’une petite fille, au cœur de l’Ouzbékistan rural, les mains dans la terre, contrainte de participer à la récolte du coton. « J’ai fait partie de ces enfants qu’on envoie aux champs. C’était dur, c’était injuste. Mais c’est aussi là que mes valeurs se sont forgées », confie-t-elle.

Elle a connu la pauvreté, la précarité, l’exclusion. Elle a grandi avec la sensation d’être invisible. Mais au lieu de s’effondrer, elle a creusé ses racines. Ses blessures sont devenues des convictions. Elle a compris que le travail devait libérer, non exploiter. Que la beauté devait rassembler, non exclure. Que la production, même artisanale, devait avoir un sens profond.

Pourquoi la soie ? « La soie, c’est l’élégance, la finesse, mais aussi la résistance. C’est un matériau noble, ancestral, universel. Elle m’a toujours fascinée. En Ouzbékistan comme à Lyon, elle a marqué l’histoire des femmes, des savoir-faire et du commerce. »

Mais pour Navbakhor, la soie n’est pas une fin en soi. C’est un prétexte poétique et puissant. Elle permet de tisser des liens entre des mondes, entre des femmes, entre des traditions. Elle est au cœur de la marque BAHOR, mais c’est surtout ce qu’on en fait qui compte.

« Produire de la soie, oui. Mais pas à n’importe quel prix. Pas en sacrifiant ceux et celles qui la travaillent. Je veux que chaque personne qui touche cette matière sente qu’elle a une histoire, une âme, une mission. »

BAHOR, qui signifie « printemps » en ouzbek, est née de cette volonté de renouveau. Le printemps comme symbole de renais­sance. Le printemps comme promesse que tout peut recommencer, autrement.

Depuis sa création, la marque porte des engagements forts :

Valoriser les artisans ouzbeks, notamment les femmes, en leur offrant des conditions de travail dignes, un revenu stable, une visibilité internationale.

Tisser des ponts entre la France et l’Ouzbékistan, notamment à travers des projets textiles qui mêlent tradition lyonnaise et héritage ouzbek.

Produire en conscience, dans une logique de durabilité, de respect des ressources, de transmission des savoir-faire.

Inclure les plus vulnérables, à travers des formations, des partenariats avec des associations, et une ouverture permanente au dialogue social.

Les convictions de Navbakhor n’ont pas laissé indifférents. En mars dernier, elle faisait partie des rares personnalités invitées à la table présidentielle à Paris, aux côtés des présidents Emmanuel Macron et Shavkat Mirziyoyev. Elle y portait haut et fort sa vision d’un commerce éthique, culturel et profondément humain.

« Je n’ai pas changé mon discours. Que je parle à un président ou à une artisane, je dis la même chose : la soie n’a de valeur que si elle respecte celles et ceux qui la produisent. Et si elle nous permet de bâtir un monde plus juste. »

Cet engagement sans compromis, cette cohérence dans le temps et dans l’espace, fait de BAHOR bien plus qu’une marque de textile. C’est un projet politique au sens noble du terme, une entreprise sociale, une voix pour ceux qu’on n’entend jamais.

Aujourd’hui, BAHOR ne s’arrête pas à la vente de taies d’oreiller ou de foulards en soie. La marque propose des robes de mariée sur mesure, produites entre Lyon et Samarcande, symboles de l’union entre tradition et modernité. Mais au-delà des produits, c’est l’impact humain qui prime.

Navbakhor a lancé des formations, notamment pour les jeunes ouzbeks, dans le domaine du marketing, du tourisme, de la communication et de la mode. L’idée : leur transmettre les outils pour devenir acteurs de leur propre destin, sans reproduire les modèles d’exploitation du passé.

Elle soutient également des ateliers d’éco-couture à Lyon, où des femmes en insertion trouvent un espace de créativité, de reconnaissance, de reconstruction.

Et surtout, elle continue de rêver grand. « Je veux ouvrir des boutiques BAHOR dans les centres commerciaux, mais pas juste pour vendre. Pour sensibiliser. Pour raconter une autre histoire du luxe. Un luxe avec du goût, avec des valeurs, avec du cœur. »

Car au fond, la soie rapproche. Elle rassemble celles et ceux qui ont du goût, non pas seulement au sens esthétique, mais dans le sens profond d’un goût pour la beauté vraie, pour la qualité, pour l’éthique.

« Mes clientes, ce sont souvent des femmes qui veulent plus qu’un bel objet. Elles veulent du sens. Elles veulent porter quelque chose qui raconte une histoire, qui respecte les mains qui l’ont fabriqué, qui incarne leurs valeurs. »

Et cette histoire-là, BAHOR la tisse chaque jour.

La marque BAHOR, fondée par Navbakhor Boudot, est bien plus qu’un projet textile. C’est une révolution douce. Un changement radical porté par une vision éthique, sociale et esthétique.

À travers la soie, cette matière fragile et puissante, Navbakhor veut transformer les récits, les trajectoires, les rapports Nord-Sud, les pratiques économiques. Elle veut prouver qu’on peut faire du beau, du juste, du durable. Qu’une marque peut être un manifeste.

Et elle y arrive. Car elle ne dévie jamais de sa boussole : les valeurs.

Si la soie est le fil, l’engagement est le métier à tisser. Et le monde de demain est le tissu que Navbakhor et BAHOR veulent bâtir, un geste, un mot, un regard à la fois.